-Départ en face de l’église de Theux
-Distance : 7km 750
-Durée : 3 heures
-Difficultés : moyenne
Horizons variés, parfois très dégagés, parfois très fermés, villages et paysages très pittoresques. Buggy déconseillé.
Après avoir quitté la place de l’Église , cette promenade vous fait découvrir plusieurs hameaux pittoresques de la commune de Theux sur les hauteurs de Juslenville : Ronde-Haye avec ses maisons du 18ème siècle, les Villers, Raborive, Wislez dont la ferme est déjà citée en 1343. Entre ces hameaux, vous pouvez découvrir un paysage remarquable sur la vallée de la Hoëgne.
Sur le retour, vous empruntez des sentiers forestiers qui vous font découvrir une tour en ruine «Les Dardanelles», « la grotte des Sottais » et la Hoëgne, lieu de nidification des martins-pêcheurs.
En remontant le cours d’eau jusqu’à la plaine de jeux de Juslenville-Petite, juste avant d’arriver à l’aire de jeux, nous trouvons sur notre droite une mare didactique, créée en 2005 dans l’objectif de diversifier et d’enrichir l’environnement en milieux naturels humides, permettant à la flore et la faune de s’y développer, particulièrement la faune de batraciens. Cet emplacement a été choisi intentionnellement de telle manière à ce que l’eau de la mare soit en permanence renouvelée par la résurgence du ruisseau de Wislez, même en période d’étiage prononcé. Ce sont les bénévoles de l’Association theutoise pour l’Environnement qui ont planté autour de la mare une haie, composée d’une quinzaine d’essences arbustives différentes. Après seulement quelques mois, nous pouvions déjà constater la colonisation de la mare par diverses espèces faunistiques et floristiques (par exemple : présence de têtards de grenouilles rousses, de tritons palmés, de divers insectes aquatiques).
Vous rejoignez votre point de départ en terminant par la place du Perron.
Description détaillée de la promenade :
Balade 31 (rectangle bleu)
Au départ de l’église, prendre la rue Chinrue, monter le chemin des Rualettes, sur le mur, deux fougères fréquentes mais peu connues.
Le polypode vulgaire, appelé aussi réglisse des bois, se trouve dans les anfractuosités de rochers non calcaires, dans les coussinets de mousse ou sur les arbres moussus. Répandu dans toute l’Europe et abondant, il est facile à reconnaître : ses grandes frondes sont solitaires, le long d’un rhizome rampant, souterrain qui renferme des substances glucidiques (d’où le nom de réglisse). Ses feuilles sont pennées, la division n’atteignant pas le milieu du limbe, les sores jaunâtres de grandes taille se trouvent sur la face inférieure des frondes.
L’asplenium trichomane possède des frondes de 10 à 20 cm de long, en petites touffes persistantes. Le pétiole est brun noir, brillant. Le rachis est dur, et lorsque les folioles sont tombées, il reste un amas chevelu raide et dressé. On le retrouve sur les murs ou les rochers secs dans toute l’Europe. On l’appelle aussi fausse capillaire.
Au sortir de la ruelle pavée, monter vers la grand’route. Dans le parc, de l’autre côté de la route, se trouvent les platanes.
Arbre à feuilles à 5 lobes, le platane, appartient à la Grande Déesse. Les grandes feuilles sont alternes et spiralées, la feuillaison est tardive et la décomposition en hiver très lente. Une inflorescence sphérique s’épanouit au bout de longs pédoncules; ce qui donnera un fruit sphérique, à graines poilues en automne. On trouve les châtons mâles et femelles sur le même sujet.
Le platane que l’on trouve en Europe, serait un hybride entre un platane des Etats-Unis et un platane des Balkans obtenu vers 1660. S’il est si souvent planté le long des routes, c’est parce qu’il supporte bien la pollution et les mutilations. mais il est victime des cryptogames. Son écorce gris verdâtre se desquame en plaques, c’est la raison des taches plus claires sur son tronc. Son nom vient de son port, avec ses branches étalées.
Arrivé à la grand’route, suivre celle-ci en prenant à droite et prendre le premier chemin à droite dans le tournant. Dans le parc, des tilleuls (voir balade 30) et un marronnier (voir balade 37).
Suivre le chemin de campagne au milieu des haies en passant vers la carrière.
La formation des bocages fait suite à plusieurs siècles d’observation et d’expériences paysannes pour adapter le paysage aux exigences du climat et du sol. Paradoxalement, c’est la disparition des haies qui a fait apparaître leurs utilités. Aujourd’hui, leur rôle principal est de délimiter un terrain. Mais même coupée courte, une haie sert à la régulation hydraulique et à la conservation des sols. Au milieu des prés, souvent installée sur un talus créé par le travail de charrue, elle protège le terrain de l’érosion (des traces se retrouvent toujours dans le paysage). Lorsqu’elle est naturelle et comprend plusieurs espèces végétales, elle favorise la diversité de la faune surtout si elle est composée, comme ici de « fruitiers » : aubépines, groseilliers, noisetiers, sureaux, … Dans le paysage, elle participe à la qualité de vue.
Dans les haies on peut reconnaître le groseilliers.
Le groseillier est un arbrisseau aux rameaux très épineux. Les feuilles dentées, lobées sont groupées à l’aisselle d’aiguillons trifides. Les haies, assez grosses, sont hérissées de poils courts et sont mûres fin juin début juillet. C’est le mot grec « krus » signifiant crépu, qui a donné le nom de groseille. Le groseillier à maquereau préfère les sols calcaires (nb : les groseilles se mangent avec d’autres poissons que le maquereau.)
Au premier carrefour, poursuivre tout droit, au suivant à gauche. A la croix en mosaïque, prendre le chemin de droite et rester sur le chemin asphalté.
C’est le moment de se rappeler que le houx possède des pieds mâles et femelles où se retrouveront les baies rouges.
Nous arrivons à la ferme fortifiée de Wislez. A l’entrée, un frêne foudroyé. Après la ferme, la signalisation est placée sur un bel exemplaire de merisier (voir balade 34) à droite du chemin, alors qu’à gauche, se trouve un charme au tronc tourmenté (balade 34).
Traverser le pont sur le ruisseau encadré de frênes (balade 34) et d’aulnes (balade 38) et continuer à droite jusqu’au village de Ronde-Haye. Dans les prés on peut admirer de beaux spécimens de chênes pédonculés classés. Poursuivre vers la gauche. Continuer le chemin principal jusqu’à Raborive et laisser le hameau de « Cours des Cerfs » à votre droite.
Continuer tout droit puis prendre à gauche, passer devant une maison blanche et poursuivre dans le sentier. Traverser la prairie.
Au hameau « Les Villers », prendre à gauche puis directement à droite et continuer à droite à l’entrée du bois. La promenade se poursuit le long d’une haie de hêtres. Attention le sol est glissant ! il est constitué de plaques de schistes qui peuvent s’effriter.
Dans le bois de résineux, épicéas, pins sylvestres, mélèzes.
Le mélèze, résineux de nos contrées, a comme particularité de perdre toutes ses aiguilles chaque année. Mais comme les autres résineux, il a des fleurs unisexuées qui fleurissent au printemps (les chatons mâles sont jaunes, les femelles roses).
Il a été introduit au 18ème siècle et a été victime d’un chancre qui a fait baisser sa population. Ses rameaux très souples portent des protubérances rugueuses où se trouvent en été des touffes d’aiguilles vert tendre formant donc un rameau très court. Les terminaisons de l’année sont plus longues et forment un vrai petit rameau. Les cônes sont ovoïdes et annuels, les vieilles écorces sont très crevassées mais tendres, on peut les tailler facilement au canif. Le mélèze est très résistant et peut vivre en Sibérie. Son bois ne pourrissant pas dans l’eau, il a été utilisé pour les bardeaux et pour recueillir l’eau des fontaines.
Arrivé à la tour en ruine « les Dardanelles », descendre en suivant le sentier sinueux. C’est un bois très dégagé où l’on peut entendre la sittelle parmi les érables sycomores (balade 30), les bouleaux, les hêtres et les chênes (balade 38). Dans les éboulis de la tour, une autre fougère : la scolopendre.
Fougère des forêts de ravin des vieux murs, voir des vieux puits, sa fronde est simple à limbe entier, ondulé. Elle est aussi appelée langue de cerf.
Remarquez les plissements de terrain.
Descendre jusqu’à la rivière et prendre à droite en remontant la Hoëgne jusqu’à Juslenville.