Nos villages

redTheux_6_new.jpg

La commune de Theux comprend quantité de hameaux plus ou moins importants et nous espérons que ces quelques notes concernant certaines de ces petites agglomérations seront bien accueillies par nos lecteurs.
Marché, on rencontre pour la première fois ce nom sur un document de 1382 : Wautelet fils Pirosson dou Marché, relève un bonnier de terre à la croix de Polleur.

En 1513, Erard de la Marck concède à ce village le droit d’établir 2 foires par an, le 9 Mai et le 6 Décembre qui devint le jour de sa fête locale plus un marché tous les samedis ; compensation pour les vexations que le voisinage du château lui procurait. Sa petite chapelle qui fut la troisième est dédiée à St Nicolas. Plusieurs de ses personnalités furent élues bourgmestres de Theux, Toussaint Materne Filhon fut mambour de l’église de Theux en 1612 et Anthoine Hermès en 1613.

Hodbomont dont les maisons sont étalées en gradins jadis beaucoup redHodbomont_2_new.jpgmoins accessibles, obligeaient ses habitants à transporter leurs denrées comestibles ou autres à l’aide de « hottes et de bots » d’où Hottesbots-mont. Près de là se remarque encore une de nos dernières roues hydrauliques.

Spixhe qui aujourd’hui, se métamorphose à vue d’oeil n’était qu’une petite agglomération de maisons aux toits de chaume qui, comme soudées les unes aux autres, se groupaient près de la jonction du ruisseau de Targnon et du Wayai. Ce village dont les habitants s’occupaient de l’élevage des moutons et de culture, possédait un moulin banal très ancien où ils faisaient moudre leurs grains, moyennant une redevance au propriétaire du fief. Un Johan de martéa de Spixhe qui fut mayeur à Theux en 1532 mourut en 1565. Collin Fassen fut mambour à l’église de Theux en 1581 et en 1599. Henri Gohy le fut en 1602.

Oneux, d’après les étymologistes trouve son origine dans le mot aulne et faisait partie de la paroisse de Theux, plus tard, il y fut érigé une chapelle qui, démolie par le tremblement de terre du 18 Sept. 1692 fut remplacée par l’église actuelle bâtie sur l’emplacement de l’ancienne chapelle, elle fut dédiée à St Georges ; d’après une ancienne coutume, la personne qui souffrait de maux de tête ou d’oreilles devait pour guérir faire, en l’honneur de St Georges, trois fois le tour de l’église, coiffée d’une couronne de fer. Voici la teneur du plus ancien document connu se rapportant à ce village, « 25-1-1374, Conard del Vaux relève deux bonniers de terre en 2 pièces dans les Alloux d’Oneux, par la mort de Collin d’Oneux son oncle. » Cet autre datant du 30 Sept. 1455 rapporte : « Johan Gracieux de Fays relève le fief du larron consistant en 3 bonniers de pré et 5 journaux de terre en Chayneux sous Oneux.

Jadis les condamnés à la pendaison étaient généralement exécutés sur une montagne nommée depuis « Thier du gibet »; vu leur fréquence, on créa ce fief, dont le possesseur devait pendre ou faire pendre à ses frais tous les condamnés à ce châtiment. Les cordes des pendus se payaient un bon prix que l’exécuteur versait à la caisse des pauvres de Theux. Le plus ancien bâtiment d’Oneux est la tour Wolff.

Des bandes armées venant du Nord, déferlaient souvent sur nos régions dans le but de surprendre la petite garnison du château ou razzier nos villages ; afin de prévenir ces dangereuses incursions, un des châtelains de Franchimont fit installer à Oneux, une tour, occupée jour et nuit par deux guetteurs avec mission d’alerter par signaux la garnison du château. Cette tour demeurée plus tard à la disposition des gens d’Oneux pour s’y réfugier en cas de danger prit le nom de tour Frischet. Démantelée en 1468 par ordre de Ch. le Téméraire, Fr. Wolff ancien bourgmestre de Theux fut autorisé en 1645 par le prince-évêque Ferd. de Bavière de faire restaurer cette tour qui prit le nom de tour Wolff.

Mont ne commença à se grouper qu’après la création de la grande chaussée de Liège, on peut signaler à proximité, l’ancienne ferme Fraipont à Wislez, sa tour et sa porte charretière portant le millésime de I770 et le vieux bâtiment dont les fers d’ancre donnent la date de 1681.

Jevoumont dont d’après la légende l’origine remonterait vers l’an 200 ( ? ) se prononçait Djuvoulmont, (je veux) plus tard, Jevoulmont pour enfin s’écrire Jevoumont. Voici quelques mots de cette légende, qui cependant repose sur des faits connus.

Les Romains du paganisme incinéraient leurs morts tandis que les chrétiens les enterraient, or, les gens du village exploitant la carrière de Jevoumont (Stockis) s’étaient spécialisés dans la taille des pierres tombales recherchées par les chrétiens n’admettant pas d’enterrer leurs défunts au milieu des cendres des païens ; situation qui dura jusqu’en 313, l’empereur Constantin ayant proclamé la liberté religieuse.

Lors des fouilles effectuées dans un terrain à Juslenville le 7-9-1869, une de ces pierres tombales chargée d’inscriptions et datant de l’an 270, fut découverte ; reconnue en grès de Stockis par les experts, elle mesure 1 m. 23 de long sur 0,67 cm de large et est exposée au musée d’archéologie de Liège.Un document relatant le grand record de Theux de 1431 démontre l’importance de ce village, au nombre des 7 personnalités du ban de Theux signataires de cet acte, nous relevons Thonnon de Jevoulmont, Sérard et son frère Jean Maschère tous deux de Jevoumont.

En 1530, don de Thomas de Jevoulmont comme mary de son espeuse fille Johan Linotte un journal de terre delez la voie qui va de Jevoumont à Targnon, joindant les hérétaiges qui furent Jehan Bracket et item Cortil… etc. En 1457 un Jehin de Jevoumont était tenant de l’église de Theux.

Au centre du village se situe une ferme, manoir aux épaisses murailles percées de meurtrières de petites fenêtres à barreaux et flanquées de tours ; il paraît qu’elle. date de vers l’an 1200 et fut restaurée en 1626. A remarquer encastrée dans le mur à rue lors de cette restauration, une grande et très antique croix de pierre qui, jadis, se dressait à l’extrémité du village, près d’une bergerie. Non loin, en direction de la Fange on trouve une autre ferme manoir encadrée de deux tours, datant du XVlme siècle. Cette ferme qui vers 1600 était la propriété des de la Haye, d’où son nom, est aujourd’hui, une dépendance du château de l’Ourlaine, propriété du baron M. de Grand-Ry.

Sassor, qui jadis, ne comptait que trois petites demeures isolées, doit son développement à un vieil ermite du nom de Lambert qui habitait entre Sassor et Sasserotte dans une vieille masure et qui apparenté à un des seigneurs de Franchimont avait attiré la protection du châtelain sur le village qui par reconnaissance avait fixé sa petite fête locale le jour de la St Lambert.

Pouillou-fourneau, petit groupe de maisons sans histoire, seulement, on a raconté que certains de ses habitants avaient trouvé dans leurs terrains une mince couche de mauvaise houille qui fumait, plus que de brûler, d’où le nom de « Pdiou fornay » ou, dit-on, une conséquence du voisinage dé la grotte des Sottais, dont la fumée qui se dégageait du fourneau de leurs forges s’échappait vers le hameau par une fissure percée par eux dans le rocher ?

Source: « Pays de Franchimont septembre 1960 » Regn. TIEFFELS

Retour en haut