Il y aura bientôt quatre ans que nous consacrions quelques lignes du «Pays de Franchimont» (Janvier 1984 : «Un demi-siècle en marche avec nos jubilaires »). pour célébrer les noces d’or d’Arthur et Paula Sacré, fêtées en décembre 1983. Que le temps passe vite !
Arthur fut toujours omniprésent, que ce soit comme membre actif du Syndicat d’Initiative ou du Cercle des Combattants Franchimontois, participant attentif et minutieux aux Foires du Château, s’intéressant au football et à son petit frère Minifoot, il continuait gaillardement à vivre toutes ces émotions avec intensité.
Toujours sous pression, il rendait gentiment service dans l’entourage des personnes pleurant le décès d’un être cher ou que le destin avait frappées cruellement dans leur vie ou dans leurs biens.
Il était partout, en visite des malades, réconfortant les convalescents comme un bon missionnaire envoyé près d’eux ; son grand cœur se sentait toujours attiré vers ceux qui souffraient dans leur chair ou dans leur âme.
Touiours en mouvement, il conduisait souvent et ‘hardiment sa grosse bécane lourde à pousser ; il n’avait pas changé, ni ses convictions ni ses habitudes, gardant sa fidélité cordiale envers ceux qu’il aimait, sous une apparence rugueuse mais qui s’amollissait facilement au contact des idées.
Trop vite pour nous tous, son cœur s’est arrêté et nous ne reverrons plus notre « Sacré Mémé » ; ça nous fait mal de le laisser partir ainsi parce que la place qu’il prenait dans nos cœurs était fort grande.
Il faisait partie de notre paysage franchimontois qui semble, en cet été indien, avoir gardé toute la parure de ses fleurs et toutes les feuilles de ses arbres comme pour l’assurer que la vie était encore là pour l’escorter vers sa dernière demeure où il va reposer paisiblement, entouré de tous ceux et de toutes celles qu’il a connus et aimés.
Il les accompagnait toujours fidèlement dans leur dernier voyage avant que notre bonne terre franchimontoise ne se referme sur leur tombe où Arthur était toujours là pour leur offrir une dernière fleur, dernier témoignage de son inépuisable amitié dans ces moments terribles de la séparation où les cœurs sont ravagés par une tristesse et un désespoir infinis et qui ont tant besoin de se sentir aimés.
A.D.
Pays de Franchimont 498 novembre 1987