Sous ce titre, nous avons publié naguère les noms d’une impressionnante série de nos concitoyens d’hier et d’aujourd’hui, qui se sont particulièrement distingués sur le plan musical.
Parmi ces nombreux cas, il en est un sur lequel nous désirons revenir, parce qu’il est unique chez nous et qu’on le considérerait même comme exceptionnel dans des villes plus importantes que la nôtre.
Il s’agit du cas de Melle Thérèse Ramonfosse.
Seize ans, trois premiers prix, suivis d’une médaille en vermeil, au Conservatoire de Verviers, un premier prix de solfège au Conservatoire Royal de Bruxelles, c’est là, nous semble-t-il, un palmarès qui se passe aisément de commentaires.
Notre jeune pianiste, dont tous les connaisseurs apprécient la brillante technique, la souplesse du jeu et la délicate sensibilité, vient de recevoir l’hommage officiel de la population theutoise, au cours d’une réception organisée dans la Salle des mariages de l’Hôtel de Ville.
Cérémonie particulièrement sympathique, en raison du fait qu’elle visait à mettre en valeur les talents et le mérite d’une jeune fille bien de chez nous, qui n’a pas hésité à sacrifier les plus belles années de sa vie à la pratique et à l’étude de cet art passionnant qu’est celui de la musique.
Pour bien marquer toute l’importance et l’intérêt qu’ils attachent à la personnalité de leur éminente élève, ses professeurs verviétois, Mme Schreiden et M, Lambert étaient à ses côtés. Ils apportaient les regrets et le salut de M. Hector Clockers, violoniste prestigieux et directeur du Conservatoire de Verviers. M. Clockers, en effet, avait manifesté le désir de se trouver à Theux, mais un contretemps de dernière minute l’en avait empêché.
Bravo, Mademoiselle ! Vos concitoyens sont heureux et fiers de vos succès, qui rejaillissent un peu sur eux. Ils suivront avec intérêt les prochaines étapes de votre jeune carrière et leur désir le plus vif est que cette dernière soit aussi longue que féconde.
Herman Bertrand
Pays de Franchimont 18 et 19 octobre 1964