32. Tancrémont

-Départ en face de l’église de Theux
-Distance : 9km500
-Durée : 3heures
-Difficultés : moyenne

Paysage de campagne et de bois, parcours accidenté par endroit. Buggy déconseillé.

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Après avoir quitté la place de l’Église cette balade vous permet de découvrir Ronde-Haye , pittoresque village avec plusieurs maisons du 18ème siècle (ainsi nommé à l’origine à partir du nom des tuiles – en wallon : haye – rondes qui recouvraient une des maisons du hameau) ou Wislez avec sa ferme fortifiée déjà citée dès 1343 ferme_de_Wislez.jpg ainsi que Tancrémont où vous pouvez admirer le vieux Christ du 9ème siècle à l’abri dans sa chapelle.
Au détour des chemins, vous avez l’occasion d’admirer le paysage de la « fenêtre de Theux ». Vous aurez également la possibilité de vous restaurer à volonté dans l’un des tea-room qui longent la route de Tancrémont (dont la spécialité est la fameuse tarte au riz ou au fruit).

Description détaillée de la promenade :

Balade 32 (rectangle vert)

Pour le départ : voir balade 31. A partir de l’église, après le chemin des Rualettes, prendre à droite avant la grand’route, vers le terrain de camping. Le long du terrain de camping, on reconnaît les robiniers faux-acacias.

Au bout de la rue, prendre à gauche dans les haies.

Dans les haies, on peut toujours retrouver les noisetiers, cornouillers sanguins, prunelliers et autres sureaux noirs. Sur notre gauche, se trouvent des troènes.
Connu sous son nom de ligustrum, le troène est employé pour les haies car ses feuilles sont persistantes en hiver, sa croissance est rapide et il supporte bien la taille. De plus, il se reproduit aisément par bouturage. Les feuilles sont opposées, simples et entières. Les petites fleurs blanches ont une odeur assez désagréable et les fruits, petites baies noires, sont toxiques.

Dans le sous-bois, on retrouvera cette même végétation avec en plus des fusains.

Après avoir traversé les prairies en suivant la signalisation, on prend la route qui monte de Juslenville vers Wislez vers la gauche. Sur le talus, le long de la route, de beaux exemplaires de prunelliers.

Epine noire ou buisson noir, ses noms populaires sont expressifs de même que son nom latin « prunus spinosa », pruniers épineux. C’est de fait un buisson très épineux pouvant atteindre 3 m de hauteur qui se ramifie par drageon. Le bois du prunellier est lourd et dur. Au printemps, ses fleurs blanches sont parmi les premières à fleurir. D’ailleurs, une sentence veut que tant que le prunellier est en fleur, il peut encore geler. En automne, ses fruits nous étonnerons par leur astringence. Riches en vitamines et toniques, les prunelles bleuâtres ou noires ne sont consommables qu’après une gelée (mais avant ils combattent la diarrhée). Nous pouvons les laisser macérer dans de la liqueur et la boire en hiver. La liqueur de prunelles est consommée depuis le néolithique. Le jus sert aussi à teindre les soies et les cotons en rose.

La route retrouve la balade 31 vers la ferme de Wislez et Ronde-Haye. Là il faut prendre un chemin à gauche.

Au début du chemin, parmi les arbres taillés, un arbre est devenu rare chez nous alors qu’il était abondant il y a plus de 5000 ans : l’orme. Il a été planté abondamment le long de routes au 16ème siècle, suite à une ordonnance de Sully, ministre d’Henri IV, roi de France car il convenait particulièrement pour la confection d’affût de canon grâce à la dureté de son bois (et pour la même raison par Napoléon). Mais depuis, on l’a abattu pour élargir les routes pour le trafic moderne et de plus il a subit une maladie cryptogamique, la graphiose, propagée par un scolyte au 19ème siècle. Pourtant il supporte bien la taille et peut donc former un rideau de verdure. On connaît trois espèces d’orme mais il y a de fortes hybridations entre elles. L’écorce est gris brun, crevassée, souvent le tronc possède des loupes appréciées par les artisans. Les feuilles sont rugueuses, alternes, simples, doublement dentées et asymétriques. Les fleurs paraissent en mars, les fruits, des samares, en mai. Rabelais le désigne comme l’arbre de Saint Martin.
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On arrive à la route de Tancrémont près du château del Marmol. A notre droite, le tournant, une clématite.

La clématite est une des rares lianes de notre flore. Les tiges qui se tordent sans casser, peuvent parfois devenir très grosses surtout en haute Belgique et sur sols calcaires qu’elle préfère. L’écorce se déchire en longues lanières fibreuses. Les feuilles sont opposées, composées de 5 à 7 folioles avec de longs pétioles persistants qui s’enroulent autour des supports comme des vrilles. Les fleurs, hermaphrodites, avec 4 sépales blancs et sans corolle, la rattache à la famille des renonculacées; elles sont en grappe et fleurissent en juin, juillet. Les fruits sont des akènes avec une longue aigrette plumeuse formant une masse cotonneuse typique qui ont valu à la plante son surnom. On l’appelle aussi l’herbe aux gueux car les mendiants s’en frottaient les bras et les jambes pour provoquer des ulcères et apitoyer les gens. C’est pourquoi on la désigne aussi sous le nom de clématite brûlante. Elle peut être bénéfique : ses feuilles sont détersives.
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Après Tancrémont, prendre à droite. Dans une propriété privée, deux faux cousins : un noyer et un châtaignier.

Faux car ils ne font pas partie de la même famille même s’ils sont souvent associés. Le premier fait partie des juglandacées et malgré son nom latin « juglans » càd gland de Jupiter, le noyer est originaire d’orient (Asie centrale), amené par les Perses en Europe. L’écorce est lisse lorsqu’elle est jeune, luisante et brun olive. Elle est plus foncée sur les vieux arbres. Les bourgeons sont en spirale, les rameaux vont s’étaler autour du tronc. Les feuilles sont alternes, composées de 5 à 7 folioles, la dernière étant la plus grande. elles possèdent une forte odeur aromatique qui peut faire tourner la tête de certains, ce qui fait dire que l’ombre du noyer est nocive. Les fleurs monoïques apparaissent en avril-mai lorsque l’arbre à plus de 10 ans. Les châtons mâles sont pendants, sur les rameaux anciens, les châtons femelles dressés, sur les rameaux de l’année. Le fruit est une drupe, comme la cerise mais la chair est non comestible, c’est le brou, une enveloppe amère qu’on utilise en teinturerie; on consomme son noyau s’ouvrant en deux valves. Le noyer aime la chaleur et peut vivre alors 150 à 200 ans. Son bois est très combustible; très dur, il est recherché en ébénisterie c’est pourquoi de nombreux noyers ont été abattus pendant la guerre par les Allemands qui les transformaient en crosse de fusil. Les caryatides, ces colonnes-femmes, seraient sculptées au départ dans le bois de noyer. Leur nom vient de kar, tête qui a aussi donné cerveau et cerneau.

A côté, un châtaignier, dont le bois dur et résistant a été utilisé pour les charpentes. Très répandu dans certaines régions de France, il a servi pour la construction autant que pour l’alimentation, ce qui fait que l’on parle dans certaines régions, de civilisation du châtaignier. Il supporte les terres pauvres et siliceuses mais apprécie la chaleur et peut vivre plus de 500 ans dans le midi de la France. Le fruit est une bogue épineuse avec 2 ou 3 graines à peau brune et partie charnue farineuse; l’inflorescence, un long châton odorant, pendant à fleurs mâles au sommet femelle à la base. Les feuilles sont grandes, entières et dentées, à nervures saillantes.
Son nom viendrait de l’arménien kaskeni. Il fait partie de la famille des fagacées comme le hêtre et le chêne. Les romains faisaient des pains et des bouillies de châtaignes « donnant de l’embonpoint ». Il était considéré comme ayant des relations avec les morts, voilà pourquoi on mange des marrons chauds à la Toussaint. Les castagnettes sont deux pièces de bois taillées dans le châtaignier.

Arrivé à Pouillou-Fourneau, on rejoint Les Villers, balade 31.

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