Les Duyckaerts, père et fils et… une famille au service de la collectivité
Cette expression est souvent arborée dans les familles qui, de générations en générations, se transmettent l’affaire familiale.
Ici, on parlera davantage du virus de la fonction publique. Cette famille, bien connue des Theutois, s’est engagée voilà plusieurs dizaines d’années dans les métiers sécuritaires. Le plus jeune de la famille, Gaétan, est pompier volontaire depuis le mois de septembre 1997 et, comme beaucoup de ses comparses, est un ancien scout.
Après trois mois d’instruction, il a été breveté de l’école du feu. Il est actuellement, en plus de son engagement à Theux, pompier professionnel à Bruxelles. C’est un métier qu’il affectionne particulièrement.
Son grand frère, Christophe, est agent de police confirmé, voici peu, inspecteur de police de la zone de Theux que nous avons eu l’occasion de vous présenter voici deux mois dans nos colonnes.
Depuis le 1er octobre 1992, il porte fièrement l’uniforme. Sa fonction actuelle est tournée vers le service intervention de la ZIP.
Mais, durant de nombreuses années, il a été agent de quartier : Sassor, Oneux, Spixhe. Le père est maintenant le vieux, l’homme expérimenté de la bande.
Entré à la gendarmerie militarisée le 3 septembre 1969, il va suivre son instruction à Bruxelles et à Charleroi. Il est devenu sous-officier après douze mois d’instruction.
À cette époque, on était souvent versé dans une légion mobile. Pour lui, ce sera celle de Vottem près de Liège. Il y restera quatre ans. C’est à cette époque qu’il a goûté aux manifestants…
Le 22 juillet 1975, il arrive à la brigade de Theux qui, à l’époque, s’occupait de Theux, Polleur, La Reid, Pepinster et Cornesse. Durant sa carrière à la gendarmerie et avant la création de la ZIP, il a connu quatre chefs de corps. Il nous relate quelques anecdotes.
Avec l’adjudant-chef Collin, il y avait une tradition : la brigade fermait ses portes de 10h à 10h15 et de 15h à 15h15. Durant cette courte pause, la troupe prenait le café chez madame Collin. Cela nous donne sans aucun doute un remix des gendarmes à St-Tropez. Cette décision très conviviale a valu à notre Galabru local un petit blâme de sa hiérarchie.
Effectivement, un officier furieux de n’avoir aucune réponse lors d’une poursuite de véhicule demanda à notre homme de se justifier. L’adjudant Wilwertz fit un très court séjour comme chef de corps. Il avait, quant à lui, un don particulier. Lorsqu’on signalait un vol dans une habitation, il envoyait ses hommes chez le voleur et non sur les lieux de l’infraction…
L’adjudant-chef Baikry lui laisse l’impression d’un homme sinon comique, en tout cas très correct et respectueux du règlement.
L’Adjudant chef Lambert, actuellement toujours en fonction dans la zone, lui apparaît avant tout comme un policier (ou un gendarme) mettant l’accent sur les valeurs sociales. Ce dernier travaille comme commissaire dans la ZIP.
L’inspecteur Duyckaerts père est aujourd’hui à un poste qui lui convient parfaitement. Il a repris le quartier de Polleur-Jehanster-Laboru. A plus de cinquante ans, les services de nuit lui tombaient de plus en plus dur. Ce nouveau travail est avant tout celui d’un mini-juge de paix à l’écoute des citoyens.
Des souvenirs, il en a sans doute de très nombreux. Celui qui l’a marqué à vie, est le choc explosif du 4 janvier 1997. Voilà donc une famille au service de la collectivité et qui veille à notre sécurité.
Pourtant, leur dévouement va plus loin encore. Effectivement, ils ont tous une épouse qui travaille aussi dans la fonction publique. L’une comme ergothérapeute au home franchimontois, l’une au service social du CPAS de Theux et enfin, la dernière, comme institutrice primaire à Hockai.
La vie de cette grande famille est rythmée par les événements d’une communauté locale qui chaque jour apporte son lot de bonheurs… On pourrait intituler cette histoire familiale par le titre d’un film : le bon, la brute et le truand, mais cela serait trop difficile de trancher alors, tout simplement, un grand merci pour votre travail au service de la collectivité.
Alexandre Lodez
Pays de Franchimont n°666, avril 2002