En souvenir d’Emilie Wasterlin
La famille Wasterlin est implantée à Theux depuis plusieurs décennies.
Son père a créé l’entreprise et son neveu la continue. Chaque génération a sans aucun doute son style et son sens commercial mais dans tous les cas de figures avec un certain succès.
Mademoiselle Wasterlin comme on l’appelait à Theux est née dans les « choux » ou quasiment.
Dès l’âge de 5 ans on peut déjà la voir dans les plantations arrachant les mauvaises herbes. Son destin était tout tracé, elle reprendrait l’entreprise familiale. Petit à petit car c’est le style de la maison, elle va améliorer l’outil de production. Dans les années 1970, elle va investir dans une serre en dur avec chauffage. Preuve s’il en est de sa volonté de produire pour ses clients des plantes et des fleurs du cru.
Nous nous souvenons d’elle grâce à quelques traits physiques et de caractère. Son éternelle chignon cachait une très longue chevelure dont certains pensent qu’ils lui arrivaient aux genoux. Deux pommettes biens rouges la caractérisaient également. Lorsqu’on entrait dans son magasin, il fallait être attentif car plantes, vases, ornementations étaient accumulés dans un ordre très spécifique connu de la seule propriétaire. Une fois qu’on avait trouvé un ou deux pavés libres on ne les quittaient que pour sortir du magasin. Les marches de ses escaliers étaient infranchissables. D’où la question que j’ai souvent posé à mon père : Papa la dame elle ne va jamais dormir. Et bien si, elle dormait mais dans sa cave « cuisine » et dans un fauteuil.
Émilie a travaillé une très longue partie de sa vie au milieu des fleurs et sans doute comme par mimétisme elle aussi en a pris les qualités. Cette dame discrète nous a quittés voilà quelques semaines comme elle a vécu au service de tous et dans l’ombre de chacun.
Pays de Franchimont de juillet 2008,
Alexandre Lodez