Le 3/7/1971 Henry Wey était ordonné à Rocherath, par les mains de Monseigneur Van Zuylen. Le 5/9, le jeune prêtre put célébrer à Rocherath, sa première messe, entouré par tout le village, enfants des écoles en tête. Depuis, que de choses se sont passées et sont passées dans sa vie. De 1971 à 1982, il est « tout feu tout flamme » dans la paroisse du Sacré Cœur à Kinkempois. De 1982 à 1983, il est en transition à Saint Pierre à Chênée. De 1983 à 1990, il est nommé curé à Saint Rémy à Angleur où il s’occupe, en autre, d’un accompagnement d’handicapés mentaux dans « Foi et lumière » de Jean Vanier. Cette rencontre du plus pauvre, Henry Wey l’avait, et l’a toujours dans ses veines. Aujourd’hui encore il accompagne des familles désunies, des femmes en difficultés dans la maison « BETHEL » à Burmontige-Ferrière.
Accueil et Réconciliation… deux « pierres angulaires » de la communauté de Béthel, deux « maîtres mots » aussi pour notre curé… Nous comprenons aisément qu’il se sente « bien » dans cette ASBL. Depuis maintenant 6 ans, nous voyons, nous entendons, nous recevons de notre curé ce qu’il a de meilleur. Nous avons appris et deviné bien des choses à son sujet… Nous savons, par exemple, qu’il tourne 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler… avantage incontestable pour tout qui a horreur du jugement sur l’autre, et qui, de plus, trouve que le silence est d’or ! Son silence, qui peut paraître gênant lors d’une première rencontre, reflète bien une grande timidité typique de l’homme de cœur… laissons lui la minute nécessaire à sa mise en route !
Nous nous sommes rendus compte aussi que sa couleur favorite était le « rouge » .. et si, tantôt, j’ai employé les mots « tout feu tout flamme », c’était en rapport avec la couleur rouge, mais surtout, en fonction de son attirance inconditionnelle pour l’ESPRIT SAINT. A la Pentecôte, essayons de nous mettre au «rouge » et … méfions-nous d’une voiture de marque « opel » pilotée par notre prêtre et qui, d’après certaines suppositions, pourrait ce jour-là, passer les feux rouges. Si vous invitez Henry Wey chez vous, et je vous le recommande chaleureusement, sachez qu’il préfère, de loin, une bonne « Jupiler » à tout autre breuvage ! Ne vous étonnez pas si, après la délectation de cette boisson, il vous fait de gros yeux ronds… ce n’est pas dû à l’alcool, mais c’est sa façon bien particulière de vous dire qu’il apprécie !!
Derrière les caractéristiques générales extérieures du personnage, il y a un homme intérieur, riche simple et priant. Depuis une quinzaine d’années que nous nous connaissons, nous avons pu découvrir chez Henry bien des richesses. Nous apprécions sa richesse intérieure, son écoute inconditionnelle et soutenue, son humilité, sa vérité et sa grande générosité. Le pèlerinage à Lourdes que nous avons vécu avec lui et le groupe de prières des jeunes de Clermont il y a trois ans, nous a permis de constater combien, après un temps de mise en route, il était à l’aise au milieu des jeunes, combien son humour, sa délicatesse et sa façon d’interpeller, étaient une réalité qui a fait bien des heureux parmi le groupe de jeunes.
Dans un monde où le plaisir, le superficiel, le « tout de suite » semblent être les nouvelles valeurs à vivre, notre curé contraste avec son sens du sacré. Parlez-lui des Sacrements, de l’Evangile, ou écoutez-le parler tout simplement d’amour véritable comme à ces fiancés qu’il rencontre avant le mariage… vous saurez combien il accorde de l’importance, de la grandeur, à la dimension « sacrée » de l’homme, à son activité ici-bas, au sens de sa vie et de sa mort. Je pressens que, pendant que je vous parle, Henry pense : « Est-ce bientôt fini ce discours trop flatteur ? » … et je peux le comprendre, c’est pourquoi je vais terminer par le seul mot qui rassemble tous les autres et qui est MERCI Henry d’être notre prêtre, notre berger. A chaque Eucharistie, tu reprends, avec insistance le mot HEUREUX. Aujourd’hui cette parole, nous te la renvoyons avec toute l’espérance de notre communauté paroissiale, qui, ainsi te souhaite de continuer un sacerdoce heureux, soutenu par sa prière. Les enfants du catéchisme ont voulu te signifier, à leur façon, que tu es important pour eux, pour cela ils t’offrent un numéro « spécial » tiré à un seul exemplaire de catéchoeur… Que ce signe de reconnaissance soit comme une fleur sur ta route. (remise du journal plus roses). Le cadeau que la paroisse t’offre, un fax, t’aidera à recevoir encore plus de messages de demande d’aide, mais aussi, nous l’espérons, beaucoup de petits mots gentils, à l’exemple de ceux venant de toute la paroisse et qui se trouvent inscrits dans cette belle farde. Tous ces petits mots ou signatures veulent exprimer des « mercis, félicitations, longue et heureuse vie à Theux ou ailleurs ».
Alexandre Lodez
Pays de Franchimont 606 novembre 1996