A l’Ermitreie

_ C’était au temps des ménestrels, un groupe de ceux-ci se produisait avec succès au château de Franchimont quand un des jeunes musiciens tomba en adoration devant la fille du châtelain. Quelques jours après le départ de ces troubadours, le jeune homme amoureux revenu à Theux vint se bâtir une petite hutte sur Stockis d’où il découvrait parfaitement le château où vivait son idole. Il cueillait des simples (plantes médicinales) qu’il connaissait très bien et qu’il échangeait contre des vivres et aidait souvent les habitants qui l’estimaient. Un jour, la demoiselle du château fut atteinte d’une grave maladie et fut sauvée grâce aux soins et mixtures composées à son intention. En reconnaissance de ses soins dévoués, la jeune châtelaine fit construire sur l’emplacement de la hutte une maisonnette plus confortable où il vécut heureux jusqu’à sa mort. Cette habitation ne tarda pas à être habitée par un jeune theutois victime d’un chagrin d’amour. Ce ne fut pas le dernier à venir s’isoler dans cette « ermitreie » de Stockis. A Theux, jadis, quand un jeune homme avait une peine de cœur, on disait « c’est co onk po l’ermitreie du Stockis ». Il n’y a pas longtemps qu’en ce lieu se remarquaient encore des vestiges de cet ermitage.

pdf, R Tieffels

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