Il y a bien des siècles, gisait dans une prairie entre Jevoumont et Hodbomont, un impressionnant rocher qui gênait bien les fermiers exploitant ces terres. Le déterrer et le transporter semblait impossible.
A une certaine époque, sept sorcières avaient été arrêtées et condamnées à être brûlées vives, châtiment habituel pour crime de sorcellerie. Les juges locaux pour tester les puissances mystérieuses des macrales et en même temps faire œuvre utile leur proposèrent de déterrer le rocher et de le transporter jusqu’à un terrain inculte situé non loin de Tancrémont et si elles réussissaient, leur promettaient la vie sauve. Pour réaliser ce travail, on leur accorda deux nuits.
Une nuit, les macrales se mirent à l’ouvrage et parvinrent à déterrer la pierre, elles firent alors appel à leur maître Satan qui accepta de se charger du transport, il chargea la pierre et se mit en route mais arrivé au delà du Wayot, au lieu-dit « Les Heids », un coq se mit à chanter, le jour pointait et le diable dut abandonner là son fardeau. La nuit suivante au moment de recharger son rocher, il découvrit dans une fissure du roc, un petit crucifix fixé par un habitant de la ferme toute proche, le diable poussa un cri et s’enfuit laissant la pierre à cet endroit.
Les macrales ayant échoué, furent brûlées à côté du rocher et la pierre fut basculée sur leurs cendres, place qu’elle garda jusqu’au 20ème siècle. Le chemin qui du Wayot monte vers Hodbomont la longeait prudemment mais vers 1950, il fallut créer une nouvelle route carrossable et cela signifia la destruction de cette fameuse pierre dont il reste encore quelque morceaux sur les bas côtés.